CLAN D’AMOUR DES ÎLES
Les D’Amour de Noirmoutier
De l’île-de-France, de l’Île de Noirmoutier de la Mère-Patrie….aux îles-de-la-Madeleine en Canada, la désignation « Clan des îles » est sûrement des plus appropriées…
À un très jeune âge, Louis-Léopold D’Amour (1860-1927) 7e génération, labourait déjà les terres de la ferme familiale sur son île; il effectuait sa tâche consciencieusement mais, sans enthousiasme. Son âme était ailleurs, comme aspirée par le vent du large. Le jeune fermier voulait tout simplement devenir un « Laboureur de la mer ».
Et comme le dit un chant ancien, « Avant d’être capitaine, il faut être matelot » Mieux encore, vu son jeune âge, il débuta comme « mousse », l’époque de ses aventures épiques à bord de son premier navire, le Zénobie, lequel aborda à l’ouest de la Grande-Entrée, aux îles-de-la-Madeleine.
En 1885, à l’âge de 25 ans, devenu à la fois capitaine de navire(s) et citoyen canadien, Louis-Léopold s’établit définitivement aux Îles, où il fonda une famille dont la postérité importante est composée de descendants hardis, talentueux et travailleurs; cette branche de la grande famille D’Amour(s) nous procure honneur et fierté. Plusieurs membres prospèrent aussi au Québec, dans les Maritimes ou l’Acadie contemporaine. Ainsi, l’Étoile d’Acadie décore de ses reflets dorés, les franges de la fleur de lys et de la feuille d’érable.
L.D’A(C)
DESCRIPTION DES ARMOIRIES
1 – Les armoiries sont divisées en trois parties principales:
A- PARTIE DU HAUT:
- Au centre, on y retrouve le drapeau canadien, pays dans lequel Louis-Léopold D’Amour s’installa pour se marier et y élever sa famille.
- À l’extrême gauche, on y retrouve le drapeau du Québec, province dans laquelle virent le jour ses huit enfants et où cinq s’y établirent.
- l’extrême droite, on y retrouve le drapeau du Nouveau-Brunswick, province dans laquelle s’établirent les deux autres enfants.
B- PARTIE DU CENTRE
Cette partie est de couleur bleue représentant la mer; à droite de couleur or l’Ile de Noirmoutier, à gauche les lies de la Madeleine de couleur or également, au centre un navire de couleur blanc, représentant «la Zénobie» un brick français construit en chêne blanc à bord duquel Louis-Léopold D’Amour était second maître lorsqu’il a naufragé au sud-est de la Grande-Entrée aux îles de la Madeleine.
C-PARTIE DU BAS
Couleur de la France parce que Louis-Léopold D’Amour était d’origine et de nationalité françaises.
2 – Les armoiries sont bordées de couleur or.
De plus les armoiries sont entourées d’un cordage à ancre dans lequel il y a huit nœuds, chacun de ces nœuds représentant chaque enfant de Louis-Léopold D’Amour. Au centre de ce cordage on y retrouve deux anneaux de couleur or représentant ses deux épouses. L’Ancre signifie le capitaine Louis-Léopold D’Amour navigateur, surnommé dans le temps «le laboureur des mers». De chaque côté de l’ancre, on voit deux lettres soit à gauche un «C» pour capitaine et à droite un «D» pour D’Amour. Ces deux lettres et l’ancre formant dans leur ensemble un cœur de couleur or, symbole du mot «Amour» dominante de D’Amour.
3 – Les fanions de couleur bleu marin lettres de blanc
A) Celui du haut: indique le nom d’une personne ou d’une organisation membre de la famille D’Amour.
B) Celui du bas: indique la devise de la famille:
UNE FAMILLE, UN BUT, UNE CROYANCE
Ce qui signifie:
Une famille: tous les descendants de Louis-Léopold D’Amour.
Un but: Être uni dans un clan familial.
Une croyance: Croire à l’harmonie et la fraternité de la famille
Lignée des Damour de Noirmoutier
1803 : Naissance de Pierre Damour à Noirmoutier France
1825 : Mariage de Pierre Damour et de Marie Izacard.
21/05/1826 : Naissance de Étienne Damour, fils de Pierre.
26/09/1859 : Mariage de Étienne Damour et de Marie-Louise Préchais.
30/10/1860 : Naissance de Louis-Léopold Damour, fils d’Étienne.
11/12/1876 : Arrivée aux îles de la Madeleine de Louis-Léopold Damour de Noirmoutier France.
06/10/1885 : Mariage de Louis-Léopold D’Amour et de Geneviève Thériault.
21/04/1895 : Second mariage de Louis-Léopold D’Amour avec Marie Chiasson
Document de Donat Robichaud
Archives provinciales du Nouveau-Brunswick
Information de son petit-fils, l’abbé Cyrille D’Amour, le 31-07-1976.
«Louis Léopold Damour, né le 30 octobre 1860 à 3 heures du matin, fils de Étienne Damour, 34 ans et Louise Perchais, 20 ans, cultivateurs de Noirmoutier (Vendée) au village de l’Herbaudière.
Mousse sur la goélette La Zénobie de Nantes qui s’échoua aux îles-de-la-Madeleine en 1877 le 12 décembre. Il y avait 32 hommes d’équipage. Pris dans les glaces à Havre-aux-maisons, ils ont marché sur les glaces jusqu’à la côte. Le dimanche, ils allèrent à la messe à l’église de Havre-aux-maisons, en uniforme de marins. À la fin de la messe, le curé annonce à ses paroissiens que ces 32 hommes devraient passer l’hiver sur l’Île et que selon leurs coutumes d’hospitalité, ils les recevraient chez eux. Il les fit aligner à l’arrière de l’église et les gens en sortant invitaient ceux qu’ils désiraient devoir passer l’hiver chez eux. Louis Léopold Damour fut invité par un monsieur Boudreau.
L’arrivée de ces jeunes hommes dans l’île était toute une fête et jusqu’au Mercredi des Cendres ce fut une fête continuelle, soirées, jeux de cartes, danses, etc.
Voisin de la famille Boudreau se trouvait Alexandre Thériault, arrière-grand-père de Norbert Thériault, député. L’ainée s’appelait Geneviève et Louis s’en éprit. Il y avait aussi l’abbé Isaac Thériault son frère, sa soeur Ste Louise-de-Savoie, Congrégation Notre-Dame, etc.
La mère cependant était méfiante à l’égard de ces Français et Louis dut la courtiser pendant six ans avant de la marier. On disait par après: «Si jamais il avait manqué une fois la messe le dimanche, s’en eut été fait du mariage».
Au printemps, la Zénobie qui avait été avariée fut vendue à Halifax à un homme de Terre-Neuve, et elle fit naufrage en s’y rendant. L’équipage retourna en France, sauf quatre ou cinq mousses qui restèrent. Louis épousa en secondes noces Marie à Germain Chiasson de l’Ile-du-Prince-Édouard.
Il obtint ses papiers de naturalisation ainsi que son brevet de capitaine de navire à Halifax en 1880 à l’âge de vingt ans. Il navigua pendant cinquante ans. Louis perdit en cinquante ans trois goélettes. Sa première goélette appartenait aux McPhail, six hommes d’équipage, qui fit naufrage à son premier voyage. De retour de Halifax pendant un fort vent, il fit le voyage en un temps très rapide. C’était tard avant l’hiver, avec gel et neige qui rendaient la navigation difficile. Mais surtout le compas était déréglé; on avait tassé dans l’appartement voisin quatre poêles Star de Sackville. Comme on approchait de l’Île plus vite que prévu, les hommes étaient dans la cabine à prendre un thé, alors qu’ils arrivaient à l’Île d’Entrée. On sentit toucher le fond. On sortit aussitôt pour se voir à la côte, balloté par les vents. Attachés haut dans les mats pendant deux jours avant que les embarcations de la côte purent les secourir.
La Maison Française, vue par Ludger D’Amour 1988
Transmit par Nicolas Penisson descendant de Damour de Noirmoutier,
Lors d’une visite de recherches en généalogie, les 15 et 16 juillet dernier, le long de la rivière Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, ayant une très vague idée du rôle des fils de Mathieu D’Amours vers la fin du XVIIe siècle dans cette région, je me suis arrêté à Oromocto pour chercher quelques traces de ces premiers pionniers.
Après la visite de trois cimetières, un hôtel de ville et un bureau d’enregistrement, sans aucun résultat, je me suis rendu au presbytère où le curé, le Père Alexander, m’a appris que les registres paroissiaux commençaient seulement en 1760, soit après la disparition des derniers Acadiens de cette région.
Pour moi c’était cinquante ans trop récents. Il s’intéressa quand même à mon projet de recherches et me dit qu’il y avait une île près de Gagetown à 22 milles de là (les gens de cette région sont trop Anglais pour compter en km) où il y avait les restes d’une résidence en pierre, apparemment bâtie par les premiers Français et de laquelle la cheminée était encore debout.
Il venait d’allumer dans mon esprit une curiosité singulière pour trouver cette île et peut-être les fondations de cette maison. Après trois autres contacts, j’ai parlé à un homme de 82 ans à Jemseg qui m’a assuré avoir visité ces ruines vers 1920 alors que le toit était encore en place et à plusieurs reprises entre temps et enfin encore l’an dernier. Il m’a confirmé qu’à sa dernière visite, la cheminée était encore existante.
Ce monsieur Wendell Dykeman m’a indiqué a route de Jemseg à Gagetown en passant par un traversier et m’a assuré qu’un certain marchand, épicier du village, pourrait me procurer un moyen pour me rendre à cette île. Nous étions un peu déçus d’apprendre que monsieur Colpitt était absent pour la journée, mais son fils Tom nous a promis un service pour dans l’après-midi. En attendant, il nous a indiqué un petit musée historique à visiter.
Dans ce petit bijou de musée au personnel on ne peut plus sympathique, on a vu affichées au mur les photos de cette île, de la maison Française en 1900 et une photo des ruines en 1930, ceci posait une autre question, qu’en reste-t-il aujourd’hui?
Pendant que je m’informais auprès de deux préposées au musée, Gertrude se mit à feuilleter un livre sur le Gagetown d’autrefois et dès les premières pages trouva le nom de Louis D’Amours, bâtisseur d’une maison à Jemseg en 1686. Nous étions sur une bonne piste.
Après un excellent dîner au restaurant que nous avait recommandé le père Alexander, d’Oromocto, (Loaves & Calico) nous avons rencontré notre transporteur en chaloupe à moteur, un adolescent très blond et très dévoué. En faisant ce trajet de 20 minutes de la marina au site de la maison Française, j’ai l’impression de refaire un trajet parcouru par nos ancêtres en canot d’écorce, trois siècles passés et en remontant la voie d’eau qui conduit au site historique, j’avais de plus en plus l’impression de contempler le même décor que les pionniers du XVIIe siècle.
À un moment donné, une éclaircie entre les arbres me laisse voir un coin de cette résidence… Un château en Espagne ne m’aurait pas plus impressionné. Après deux jours de suspense et trois siècles d’histoire, je foulais enfin le sol arrosé des sueurs, des larmes et parfois du sang de ces premiers colons d’Acadie. La généalogie et l’histoire du Canada et de l’Acadie en particulier prenait pour moi en ce moment une toute autre importance.
Malgré le soin des Loyalistes et de leurs fidèles descendants pour faire disparaître toutes les traces de ces braves pionniers, il reste des pierres et des briques posées par eux, qui témoignent de leur passage et de leur séjour de vingt ans, en1684-1704 dans cette région, persécutés au nom de la langue et de la religion. Un historien originaire de Gagetown, qui se dit professionnel en histoire, a osé écrire et publier en 1987 une courte histoire de son village, où à la page 14, il précise, « qu’au début de la dispersion des Acadiens, les colons de Beaubassin, brûlèrent leurs demeures et fuirent devant les Anglais » et il poursuit en citant que vers 1758 un nombre appréciable de colons Acadiens, un soixantaine de familles (200 âmes) s’établissaient sur le côté ouest de la rivière St Jean, exactement où est situé Gagetown aujourd’hui.
Du même auteur, on apprend que la même année, le colonel Monkton les a chassés de nouveau, en brûlant leurs demeures et en tuant leurs bestiaux. Cinq ans plus tard, en 1763, cinquante-neuf ans après le départ des D’Amours, 100 000 acres de terre (des seigneuries des frères D’Amours) étaient occupés par plusieurs centaines d’Anglais de Nouvelle Angleterre. C’est à cette époque que furent partagés, les domaines défrichés et cultivés par les Français ; entre les officiers Anglais, dont un, au général Gage, qui a donné son nom à Gagetown, cent ans après la colonisation de ces terres, par les frères D’Amours et autres colons Français.
De cette maison historique, il n’en est aucune mention dans l’histoire du pays, mais certaines anecdotes et autres faits reconnus nous permettent de relier avec justesse, cette résidence au séjour de Pierre de Joybert sieur de Soulanges, époux de Marie-Françoise Chartier, fille de Élisabeth D’Amours et cousine de Louis fils de Mathieu D’Amours. Marie-Françoise donna ici, sur l’île (Grimross Neck) naissance à une fille, le 18 août 1673 et dont le baptême est enregistré à Québec, en date du 15 juin 1675, au nom de Louise Élisabeth, avec le gouverneur Frontenac pour parrain et sa grand-mère Élisabeth D’Amours pour marraine.
Cette enfant devenue orpheline de père dès l’âge de cinq ans, fut élevée et éduquée par les Ursulines de Québec jusqu’à l’âge de dix-sept ans. Peu après elle épousa le Marquis de Vaudreuil et devint ainsi Marquise de Vaudreuil, éventuellement la première dame de la société à Montréal. La maison de pierre où elle est née, qui était à ce moment là, propriété de son père Pierre Joybert de Soulanges, qui l’avait fait bâtir, fut vendue plus tard par sa mère à son cousin, Louis D’Amours seigneur de Jemseg.
Il est difficile d’écrire l’histoire d’une maison ou d’une famille sans être obligé de la relier à l’histoire du pays et à certains personnages qui en ont marqué les faits saillants. Ce n’est un secret pour personne que le harcèlement des Anglais contre les Français n’a jamais cessé depuis le début de la colonie, cent cinquante ans avant la déportation des Acadiens, et qu’il est encore d’actualité en Acadie et on pourrait aussi bien dire, au Canada et aux États-Unis.
Ce n’est pas en trois pages que je tenterai de vous donner même un bref résumé de trois siècles de l’histoire des D’Amours, en Acadie et ailleurs ; je veux tout simplement vous informer que les D’Amours sont chez eux à Gagetown, au musée, au magasin de Colpitt où chaque tablette de métal est gravée du nom de D’Amour, et à l’île en face de la marina, (Grimross Neck) où est située la Maison Française, au moins ce qui en reste.
Je rêve déjà d’un rendez-vous en groupe, à Gagetown au Nouveau-Brunswick, un beau jour pour occuper durant une heure ou deux, la propriété de la maison Française et faire publier sur les journaux Anglais, que les D’Amours sont revenus avec fierté aux domaines de leurs ancêtres et veulent fraterniser, sans rancune aucune, avec la génération sympathique qui possède aujourd’hui, dans la légalité, les terres que nos ancêtres ont si vaillamment défrichées et cultivées trois siècles passés.
Note : les frères D’Amours ont été chassés de ce territoire, par les Anglais, en 1704, soit 51 ans avant la tragédie de Grand-Pré en 1755.
L’auteur de cet article, Ludger D’Amour, a fondé une entreprise d’étagères de métal dont il a été le propriétaire de 1966 à 1979. Les étagères du magasin de Colpitt étaient gravées du nom de son entreprise : L. D’Amour Inc.
Rassemblement aux îles
http://familles-damours.org/wp-content/uploads/damoursdesiles.pdf